Le tir sportif est en plein essor depuis les Jeux olympiques. Le nombre d’adhérents ne cesse d’augmenter pour la discipline, qui requiert concentration et précision.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Au milieu du silence, seul l’écho des balles résonne sur les 50 mètres du pas de tir(Nouvelle fenêtre). Un retraité s’y est mis depuis un peu plus d’un an : « Ça permet de se détendre, d’accentuer la concentration. Et puis j’ai toujours aimé le tir, quelles que soient les armes« . Le tir sportif veut aujourd’hui se détacher d’une image un peu archaïque. « Je ne suis pas du tout violent, je ne suis pas chasseur, rien du tout. Je suis uniquement intéressé par l’aspect sportif« , lance un second licencié.

Et le pari est gagnant. La Fédération Française de Tir compte 100 000 nouveaux licenciés en dix ans, notamment des femmes. Aurore Drieux s’est mise au tir il y a cinq ans. Elle est devenue en 2025 l’une des rares femmes à prendre la tête d’un club. Avec en ligne de mire, les préjugés sexistes. « C’était un monde d’hommes. Quand je suis arrivée, j’ai dû prendre ma place. Aujourd’hui, ils acceptent ce changement. On a su montrer qu’on était aussi douées qu’eux. Les mentalités évoluent également avec le temps« , relate la présidente du Club de Tir d’Haubourdin (Nord).

Une image rajeunie

En cinq ans, le club est passé de 20 à 90 femmes adhérentes. Une juriste a découvert le tir en 2024 lors des portes ouvertes de l’association : « Ça a été un coup de cœur pour la discipline, complètement. Donc vraiment, je suis tombée dedans. C’est ma deuxième maison ici maintenant. C’est vraiment un dépassement de soi, une rigueur, une concentration, le fait de pouvoir relâcher la pression aussi après le travail« .

Le tir sportif s’ouvre également aux plus jeunes. Dans une école de tir, une trentaine d’enfants de 7 à 17 ans s’exercent à la carabine à plomb. L’image peut surprendre, mais la pratique est évidemment très encadrée. La sécurité est une priorité, de quoi convaincre les parents les plus sceptiques. Pourtant, dans la salle ce jour-là, les parents présents, eux-mêmes tireurs amateurs, ne se disent pas inquiets. « Ils savent très bien ce qu’ils doivent faire et ce qu’ils ne doivent pas faire avec l’arme, comme ils savent très bien qu’ils ne doivent pas s’amuser à mettre l’arme du côté des copains et des copines. Ça, c’est hors de question« , explique la mère d’un jeune licencié.

Le tir sportif bénéficie depuis 2024 d’un effet Jeux Olympiques(Nouvelle fenêtre). Le club a vu une augmentation de 10% du nombre de jeunes adhérents.

France 2 – L. Berbey, M. Delauney, C. Jean-Pierre, V. Cruard, A. Martin, Y. Guinard. Édité par l’agence 6Medias
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